Cercle de pardon
Pour chacun d’entre nous, le pardon a un sens différent. Pour certaines personnes le pardon est une pratique religieuse, il ne peut venir que de Dieu. Ce qui voudrait dire qu’une personne qui n’a pas de lien avec le divin ne pourrait pas accéder au pardon. A l’inverse, d’autres ne ressentent pas l’utilité du pardon ; athées, ils le considèrent comme un acte religieux qui n’est pas pour eux, ou bien, estiment qu’il ne pourra pas avoir d’effet sur eux.
En réalité qu’en est-il ?
Le pardon est accessible à toute personne. La guérison des blessures physiques est accessibles à tous, alors pourquoi la guérison des blessures du cœur ne serait- elle réservée qu’à certains ?
Les pardons « illusoires »
• Le pardon intellectuel : certaines personnes voulant “bien faire”, ont tendance à vouloir pardonner à l’autre rapidement, beaucoup de gens pardonnent intellectuellement trop vite, en trouvant des excuses à l’autre, sans respecter ce qui se passe à l’intérieur d’eux-mêmes au niveau émotionnel.
• Accorder un pardon orgueilleux : « Dans ma grande bonté, je t’accorde mon pardon. »
• Un pardon d’humiliation : l’individu, et en l’occurrence, souvent l’enfant, se voit imposer de l’extérieur une demande de pardon. Dans ce cas, cette obéissance de demander pardon revient à dire : « Je suis nul, je suis un bon à rien, je suis détestable, je suis coupable. » Pour celui qui reçoit il n’existe pas de réelle satisfaction. Quant à celui qui l’exprime, il le fait sans élan du cœur mais seulement par obéissance.
• Le pardon-devoir : Nous avons beau vouloir pardonner, si le cœur n’est pas prêt ou s’y refuse, il ne peut obéir à la volonté. Il importe de se respecter soi-même, de ne pas nier ses émotions. S’imposer « je dois pardonner » est destructeur et culpabilisant pour soi-même.
Des croyances qui sont obstacles au pardon
• Remettre à l’autre le pouvoir de retrouver la paix du cœur : « Je ne peux pas demander pardon à quelqu’un qui ne m’a pas demandé pardon. » Tant que j’attends que l’autre me présente ses excuses, je reste dans l’impuissance de pouvoir guérir mon cœur. Si l’autre n’a pas conscience du mal qu’il m’a fait, ou bien qu’il soit mort, alors je suis condamné à passer le restant de mes jours à souffrir.
• Penser que pardonner c’est cautionner ou excuser : « C’est moi qui ai reçu les actes et en plus je devrais pardonner ! » Cela paraît incompréhensible.
• Croire que pardonner c’est oublier l’offense subie. Nous ne pouvons pas changer le passé. Cependant, face aux événements qui nous ont blessés, nous pouvons choisir d’en tirer des leçons et, avec discernement, mettre des actions en place pour ne plus rester dans ce qui est souffrant en nous.
La guérison de mon cœur ne dépend pas de ce que l’autre a dit ou fait ; elle ne dépend que de moi ! L’autre est responsable de ses actes mais moi je suis responsable de ce que je fais des actes ou des paroles reçues. Je peux pardonner avec mon cœur et utiliser ma tête c’est-à-dire mon discernement pour intenter une action en justice ou bien, si cela est nécessaire, ne plus voir la personne.
Qu’est- ce qu’un Cercle de pardon ?
Nous ne pouvons pas changer le passé. Cependant nous pouvons cicatriser nos blessures, nous libérer des couches de rancune, de tristesse ou de haine qui nous empêchent d’aimer pleinement. Le but est d’enlever la charge émotionnelle source de souffrance psychologique et parfois même physique. S’accorder ce baume en son cœur, c’est reprendre la responsabilité de son bonheur. C’est un cadeau que l’on se fait à soi-même.
Ces cercles de pardon ont une dimension guérisseuse des blessures du cœur sans entrer dans un processus thérapeutique. Il n’est en aucun cas nécessaire de parler de son histoire personnelle.
Cette manière nouvelle d’aborder le pardon a déjà profité à quelques milliers de personnes à travers le monde.
Cette approche ne relève d’aucun caractère religieux ou sectaire.
Prochain Cercle de pardon, dimanche 29 février 2022 à Larmor Baden
Voir vos prochains rendez-vous Cercle de pardon :